Vitriol
Le corps d’une femme morte
est pathétique
Tiède dans le meilleur des cas
froid il deviendra
Si belle elle était
son être va se dissoudre
Les mouches qu'elle détestait
viendront saluer sa métamorphose
Le corps d’une femme morte
est pathétique
Tiède dans le meilleur des cas
froid il deviendra
Si belle elle était
son être va se dissoudre
Les mouches qu'elle détestait
viendront saluer sa métamorphose
J'aime quand tu viens me voir
le soir
J’aime quand tu transgresses
tes peurs
J’aime quand ton corps se contracte
dans l’ultime
J’aime le silence d’après
quand tout est fini
Je dors
Je me lève
Je travaille comme je peu
Je mange
Le soir je m'abrutie
Un jour je ne serai plus
et personne ne saura que j'ai existé
Ne parle plus
Laisse moi ne plus entendre ta voix
Malade de toi-même
tu contamines
Tout est faux en toi
A force de mensonges
tu ne détiens même plus
ta propre vérité
Seul face au vent
tu te bats contre tous
Petit déjà
tu boxais les éléments
Aujourd’hui grand
tu combats pareil
Jamais tu t’arrêtes
toujours tu dois gagner
Exister, pour toi
un instinct de survie
Quand la porte se refermera
et que le souffle
de la lame d’acier retombera
Je serai vivant ailleurs
et personne ne saura
que j’ai existé ici
Je te caresse un peu
Chaque centimètre m’appartient
Dans quelques minutes
tu trouveras seules
la pierre cachée
J’ai même plus mal
Mes yeux sont secs
Je mange normalement
L’horreur des autres m’indiffère
Je suis un humain
Toi comme moi
on s’ignore
Tu dis être l'enfant du brouillard
tu ne connais rien de toi
t'es un oiseau sans racines
Tu jalouses ceux qui savent
car eux savent d’où ils viennent
Ne cherche plus
jamais tu sauras
Sans racines tu grandiras
C’est tout seul que tu te construiras
Sur ma table une fourmi plutôt jeune passe Je la fixe du regard et l'écrase avec le pouce Je la roule sous l'ongle pour reconstituer ce qui est épars et l'avale sec sans avoir si elle est enceinte